105 – UN CIEL NOUVEAU ET UNE TERRE NOUVELLE
Marie – Marthe, Marthe, viens vite ! Marthe, réveille-toi !
Marthe – Humm… Que se passe-t-il, Marie ?
Marie – L’heure est arrivée pour notre voisine Suza !
Marthe – Déjà !
Marie – As-tu entendu ? C’est un cri encore plus fort que celui de Rachel à Rama. Allez, Marthe, presse-toi !
Marthe – C’est bon, Marie, mais du calme, ce n’est pas toi qui vas accoucher, bon sang !
Philippe – Holà ! Qu’est-ce qui se passe ici ? Peut-on savoir la raison de tout ce vacarme ?
Marie – Une voisine est en train d’avoir ses douleurs et tout Béthanie n’a pas de meilleure sage-femme que ma sœur Marthe !
Philippe – Ah bon ! Ce n’est pas que je veux me vanter mais j’ai coupé le cordon ombilical à plus d’un petit veau… Donc, s’il faut aider en quoi que ce soit…
Marie – Ton aide va être de rester ici, calmement, dans la taverne. Allez, Marthe, vite ! Philippe, va dormir avec les autres.
Philippe – Mais qui peut dormir avec tous ces cris ? Les femmes pourraient quand même apprendre à accoucher de jour, non ?
Marthe et Marie, les sœurs de Lazare, sortirent de la taverne et entrèrent dans la maison voisine. Il devait être autour de minuit. C’était une petite cabane pauvre et démantibulée, comme toutes celles des paysans de Béthanie. Les murs de torchis étaient noircis par les petites lampes à huile. Dans un coin, près des ustensiles de cuisine et d’un tas de vêtements, on avait préparé une jarre d’eau, un couteau propre et une serviette. Dans l’autre coin, se lamentait sur une natte de paille, la pauvre Suza, les mains sur son ventre. A ses côtés, le mari attendait, ne sachant que faire.
Marie – Je suis sûre que ça va être des jumeaux parce que tu as un ventre comme le mont Thabor !
Lucien – Ouf ! Que Dieu ne l’entende pas ! J’ai déjà du mal à la nourrir, elle, qu’est-ce que ça pourrait être avec deux bouches de plus ?
Marthe – Ne vous en faites pas, brave homme. On dit que tous les enfants viennent au monde avec une baguette de pain sous le bras.
Lucien – Alors, mon enfant va naître manchot, c’est sûr !
Marthe – Bon, Lucien, allez attendre dehors. Quand l’enfant sera né, nous vous préviendrons.
Pendant que Marthe retroussait les manches de sa tunique pour assister sa voisine, le mari de Suza vint chercher compagnie dans la taverne.
Philippe – Bigre, Lucien, ta femme crie comme si on la dépeçait vivante !
Lucien – Que veux-tu que je fasse, Philippe ? Le petit est plus têtu que toi et ne veut pas sortir ! Ça fait quatre heures qu’il pousse pour venir à la lumière… et rien !
Pierre – Et nous, ça fait quatre heures qu’on essaie de dormir… et rien non plus ! Allez, Lazare, amuse-nous un peu avec un ou deux pichets de vin, ne fais pas le pingre !
Lazare – Bien vu, Pierre. Faisons face à la tempête !
Philippe – Regarde-moi les têtes qui nous arrivent. Alors, Jacques, tu ne peux pas fermer l’œil, toi non plus ? Toi non plus, Nathanaël ?
Nathanaël – Mais qui peut résister à tous ces cris ?
Philippe – Lazare, quatre pichets au lieu de deux !
L’un après l’autre, nous abandonnâmes nos nattes pour nous réunir dans la cour. Les cris de Suza arrivaient jusqu’à la taverne et nous étions tous réveillés.
Lazare – Voilà le vin et voilà aussi des graines de citrouille à sucer ! Allez, camarades, que voulez-vous ? Jouer aux dés, raconter des histoires ou prier pour que le bébé de notre voisin naisse sain et sauf ?
Nathanaël – Même s’il naît avec six doigts, l’important est qu’il naisse le plus vite possible, bon sang !
Philippe – Allons, ne dis pas ça, Natha, le sort de ce pauvre petit est déjà assez triste. Je ne voudrais pas me voir dans la peau de ce malheureux !
Lucien – Pourquoi dis-tu ça, Philippe ? Qu’est-ce qu’il a, mon fils ?
Philippe – Ton fils n’a rien de particulier, Lucien, mais…
Lucien – Mais quoi ? Vas-y, parle clairement !
Philippe – C’est fini, mon ami. Ton pauvre petit arrive trop tard dans ce monde ! Avant qu’il soit sevré, les trompettes du jugement final auront sonné !
Pierre – C’est toi qui devrais être sevré, Philippe. Voyons, où as-tu pris cette histoire ?
Philippe – C’est Jésus qui a dit ça l’autre jour quand nous sommes passés près des remparts de Jérusalem. Vous ne vous en souvenez pas ? Je l’ai entendu de mes propres oreilles.
Pierre – Eh bien, va vite te les laver, tu vas peut-être mieux entendre.
Philippe – Jésus a dit que le monde est fini et que ça va être pire que le déluge de Noé. Le ciel va trembler et les étoiles vont nous tomber sur la tête ! Tout est fini. Le monde est fini. Ton pauvre petit ne pourra voir que de la poussière et de la cendre.
Nathanaël – Menteur, Philippe ! Jésus n’a jamais dit ça.
Philippe – Si, il l’a dit. Il a même dit qu’il connaissait la date de la fin du monde !
Pierre – Ce n’est pas vrai !
Philippe – Je t’assure que c’est vrai !
Pendant que nous discutions, Jésus apparut à la porte de la cour, il bâillait et s’étirait. Lui non plus ne dormait pas.
Lazare – Voilà l’homme ! Hé ! Brunet, viens ici ! On en a encore pour longtemps, dis-le clairement ?
Jésus – Longtemps pour quoi ?
Philippe – Avant la fin du monde !
Jésus – Je croyais que c’était déjà fait. Avec les cris de cette femme et les vôtres…
Jésus s’assit avec nous à la table branlante de la taverne pendant que Lazare revenait avec un autre pichet de vin.
Lazare – Camarades, cet accouchement est parti pour durer ! Allez, Jésus, bois un coup, essuie-toi bien les yeux et, sans détours, dis-nous quand diable ce monde va-t-il finir ?
Jésus – Mais quelle mouche vous a piqués pour avoir une discussion pareille à cette heure-ci ?
Philippe – Parce qu’il faut être prévoyants, nom d’un chien ! Il faut qu’on achète le bois et le goudron pour construire notre arche. Tu nous as bien dit qu’un déluge pire que le premier est en train de venir, non ? Tu as oublié ?
Jésus – J’ai dit ça moi, Philippe ?
Philippe – Bon, si ce n’est pas toi, c’est pareil. Parce que c’est écrit. Les prophètes l’ont dit dans les Ecritures saintes.
Jésus – Ce qui est écrit, c’est qu’il n’y aura aucun déluge. Dieu l’a promis à Noé.
Philippe – C’est bon. Avec ou sans eau, ça m’est égal. Mais il va y avoir des tremblements de terre et des choses terribles dans le ciel et sur la terre, au dernier jour. Oui ou non ?
Jésus – Je n’en sais rien, Philippe, c’est ce que pensait le prophète Elie, et puis, il a eu une sacrée surprise !
Elie – Je n’en peux plus, je n’y arriverai jamais. Ça suffit, Seigneur.
Jésus – Elie a traversé l’immense désert du Néguev, en route vers le Sinaï, la montagne de Dieu. Il était si fatigué qu’il se jeta sous un genêt touffu, souhaita mourir et s’endormit. Un messager de Dieu vint alors le réveiller.
Le messager – Elie, Elie ! Allez, lève-toi et mange quelque chose. Le chemin va être long.
Elie – Combien de temps me reste-t-il encore ? Dis-le-moi, s’il te plaît.
Le messager – Ne te demande pas combien de temps il reste, mets-toi en route. Dès que tu fais un pas, Dieu fait le même pas vers toi. Va vers cet Autre qui vient.
Jésus – Elie s’est levé, a mangé et a marché à travers le désert sous un soleil brûlant. Il a marché quarante jours et quarante nuits, et enfin, il est arrivé au mont Sinaï.
Elie – Ouf ! Je vais enfin voir Dieu. Je vais alors savoir comment il est. Je suis arrivé au bout du chemin. Où es-tu, Seigneur, comment es-tu ?
Jésus – Elie est monté sur la montagne pour voir Dieu. Et la première chose qu’il a vu, c’est un ouragan qui passait. Le vent soufflait si fort et soulevait tant de poussière que le soleil en était obscurci, la lune perdit son éclat et toutes les lampes du ciel, les petites et les grandes étoiles s’éteignirent à cause de la furie du vent.
Elie – Mon Dieu, mon Dieu, je te connais enfin ! Tu es l’image de l’orage et la violence de l’ouragan !
Jésus – Mais personne ne répondit à sa voix, parce que Dieu n’était pas dans le tonnerre et les rafales de vent. Ensuite, la terre commença à trembler. Et le tremblement était si fort que les colonnes du monde vacillèrent, les montagnes se brisèrent de haut en bas et les rochers se fracassèrent en mille morceaux.
Elie – Mon Dieu, enfin, je te connais ! Tu es la secousse du tremblement de terre !
Jésus – Mais personne ne répondit à sa voix, parce que Dieu n’était pas dans le rugissement de la terre ni dans l’avalanche des pierres. Ensuite, il se leva un grand feu. Une fournaise fulgurante surgit d’entre les entrailles du monde et écrasa tout sur son passage, ne laissant que poussière et cendre.
Elie – Enfin, Seigneur, je sais qui tu es, un feu qui embrase tout !
Jésus – Mais le feu garda le silence, parce que Dieu n’était pas, non plus, dans cette terrible flamme. Il entendit enfin comme le murmure d’une brise légère. C’était comme un souffle rafraîchissant, comme le souffle d’un père sur le front de son enfant ou comme le baiser d’une mère sur la joue. Et Elie, l’homme qui brûlait d’un désir ardent pour Yahvé, le prophète de l’éclair, du feu et du tremblement de terre, comprit que Dieu était là, dans cette brise légère… Ce fut la rencontre d’Elie avec Dieu. Et je pense que notre rencontre avec lui à la fin du monde sera comme ça.
Lazare – Bon, bon, c’est bien, Jésus, ouragan ou brise légère, mais je reviens à ce qu’on disait avant : Quand diable tout cela va finir ?
Philippe – Je pense la même chose que Lazare : Quand est-ce qu’on va entendre la trompette, hein ?
Jésus – Je n’en sais rien, Philippe. Ça, c’est l’affaire de Dieu. Notre affaire à nous, c’est d’être vigilants, d’être prêts comme les bons serviteurs qui attendent éveillés que leur patron revienne. Le reste est l’affaire de Dieu.
Pierre – Allez, Brunet, nous sommes entre amis, il n’y a pas de secrets. Dieu t’a peut-être fait un clin d’œil, à toi, et t’a déjà dit la date, non ?
Jésus – Mais, il n’y a peut-être pas de date, Pierre. Parce que le Royaume de Dieu ne tombe pas du ciel comme la manne. Le Royaume du ciel est entre nos mains, il faut le pétrir comme le pain.
Pierre – Mais nous, ça fait trois ans qu’on est en train de pétrir, bigre de bigre ! Quand est-ce que Dieu va mettre la main à la pâte et la sortir du four, hein ?
Jésus – Il faut encore attendre un peu, Pierre. Il faut encore marcher un bon bout comme Elie, jusqu’au Sinaï.
Lazare – Mais, dis-moi, Jésus, est-ce qu’on verra un jour la fin ?
Jésus – Il y aura encore des guerres et des désastres parce qu’il y a beaucoup d’égoïsme dans le monde. Les autorités ne veulent pas lâcher la corde et, nous, nous ne pouvons pas nous endormir sous un genêt. Il faudra lutter et lutter durement. La lutte sera longue, oui. On nous persécutera et nous crierons comme ta femme, Lucien. Mais ce ne sera que le commencement des douleurs, jusqu’à ce qu’éclate l’ouragan des pauvres qui réclament justice et la lutte sera si acharnée que les nations de la terre et les puissants de ce monde trembleront de ce qui leur tombera dessus. Tout cela doit arriver d’abord. Ce sont les cris du monde qui vient à la lumière.
Lazare – Et… et après, Jésus ?
Jésus – Après, quand ce vieux monde sera passé, viendra la brise légère : un ciel nouveau et une terre nouvelle où il n’y aura plus ni pleurs, ni guerre, ni faim, ni douleur. Alors apparaîtra dans les nuées du ciel, le signe de Dieu, l’arc-en-ciel de la paix. Et les fils et les filles de Dieu, tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, nous hériterons de la terre et nous pourrons vivre en paix et être libres.
Philippe – Mais nous… nous, nous verrons ce jour-là, Jésus ?
Jésus – Je n’en sais rien, Philippe. Peut-être que oui. Ce sont peut-être nos petits-enfants ou les enfants de nos enfants. Peu importe. Mais ce jour arrivera. Tôt ou tard, les pauvres chanteront victoire. Dieu a promis et il tient sa parole. Le ciel et la terre passeront, mais cette promesse de Dieu ne faillira pas.
A cet instant, Marie se présenta à la porte de la taverne en criant et s’agitant.
Marie – Hé, vous, bande de bavards, allez vite, il est né ! Un petit garçon tout mignon.
Et nous allâmes tous en courant chez Suza, cette voisine de Béthanie qui, après tant d’heures d’effort, reposait alors calmement tandis que Marthe lavait le petit nouveau-né.
Marthe – Regarde-moi ce petit trésor, Lucien. Il te ressemble !
Marie – Oh non ! Il ressemble à sa mère. Regarde ses yeux et ce petit nez !
Philippe – Mouais ! Lazare, apporte un peu de vin de la taverne, nous allons trinquer à la santé de ce nouvel Israélite qui vient d’atterrir dans notre monde !
Pierre – Et pour le papa, il est si content qu’il chanterait bien le Cantique des Cantiques !
Lazare – Et pour la mère qui a fait le plus gros travail !
Lazare nous apporta son meilleur vin et nous restâmes là à parler dans la cour de la maison de Lucien jusqu’au chant du coq annonçant un nouveau jour. Suza, après toutes ces douleurs de la nuit, ne se souvenait plus de la difficulté mais de la joie d’avoir un enfant à ses côtés.
Matthieu 24,3-51; Marc 13,3-37; Luc 12,41-48; 17,26-37, 21,7-36.
Commentaires :
Dans les évangiles, Matthieu, Marc et Luc, apparaît une série de discours de Jésus sur la catastrophe qui s’approche du monde. Ce sont les discours dits “eschatologiques” (de la fin) ou “apocalyptiques” (de la révélation de la fin). Traditionnellement, ils ont été lus comme une description détaillée de tout ce qui arrivera le jour de la fin du monde et ont été utilisés pour semer la terreur chez des gens simples ou faire des interprétations simplistes des catastrophes qui se produisent actuellement dans le monde.
Jésus n’a pas donné de détails sur la vie de l’au-delà, sur le ciel, les anges ou les démons, comme on le faisait en utilisant le langage apocalyptique de son temps. Il n’a pas non plus fait de calculs sur le jour de la fin du monde et a évité de faire une description des différentes étapes du drame apocalyptique. Quand dans les évangiles on parle de ces thèmes-là, ce qu’on y lit est la pensée des premières communautés chrétiennes.
Savoir quand arrivera la fin du monde a préoccupé bien des générations. Jésus a cru que la fin du monde injuste et l’arrivée du Royaume de Dieu étaient imminentes. Sa façon de proclamer l’évangile et de défier les autorités, l’urgence qu’il montre dans ses paroles indiquent qu’il a cru que cette heure était proche et que lui-même pourrait la voir. Cette urgence de Jésus, les premiers chrétiens l’ont hérité aussi, eux qui vivaient durant le premier siècle de notre ère, attendant le jour de la fin du monde. Paul a dû le leur rappeler en plusieurs occasions (2 Thessaloniciens 2, 1-7 et 3, 6-12), même s’il était lui-même convaincu de la proximité de la fin du monde (1 Thessaloniciens 4, 13-18). C’était le temps de rudes persécutions contre les chrétiens, durant lesquelles, des milliers furent assassinés et les communautés attendaient dans l’angoisse le jour de la libération définitive. Dans ce contexte a été écrit l’Apocalypse, dernier livre de la bible, une belle symbolique sur la fin des temps destinée à consoler les chrétiens qui souffraient des persécutions de la part du pouvoir impérial de Rome.
Par des images très variées, les prophètes parlèrent de la colère de Dieu contre les injustes à la fin du monde. Ils parlèrent de guerre, de désastres, de difficultés sans nombre. Deux cents ans avant J-C, ils commencèrent à employer des images cosmiques, des étoiles qui tombent, la terre qui tremble, des symboles qu’a utilisé aussi Jésus parce que c’étaient les images habituelles de son temps pour décrire la terrible impression de la fin des temps (Isaïe 63, 1-6 ; Jérémie 6, 11-19 ; Daniel 9, 26-27 ; 12, 1-13 ; Joël 2, 1-11 ; Amos 5, 14-20; Apocalypse 19, 11-21).
Elles sont nombreuses aussi les images positives qui expriment tout ce qui se passera de bon dans le monde et qui sera transformé en “ciel nouveau et terre nouvelle où habitera la justice” (2 Pierre 13). Les textes prophétiques qui décrivent l’avenir comme symboles de joie et de fêtes sont innombrables (Isaïe 60, 1-22 ; 62, 1-12 ; Amos 9, 11-15 ; Michée 4, 1-5 ; Sophonie 3, 14-20 ; Apocalypse 21, 1-8 ; 22, 1-21).
La fin du monde fut aussi comparée dans la bible à un accouchement. Pour qu’un nouvel être naisse, il faut du temps, de l’amour, de la patience, de l’espoir et, au moment décisif, à l’heure finale, un effort et des douleurs terribles. L’image de l’accouchement, les prophètes l’ont utilisé (Isaïe 66, 5-16), en prévenant que la naissance d’un nouveau peuple n’était pas une affaire d’un jour et était accompagné de douleurs, Jésus a utilisé la même comparaison (Jean 16, 19-23) et Paul après lui (Romains 8, 18-27), comparant toute l’histoire humaine à un long et pénible accouchement d’une société nouvelle. D’après Paul, dans cet accouchement l’enfant est apparu, la tête de l’homme nouveau est déjà sortie, c’est Jésus. L’humanité, qui est le reste du corps, naîtra après lui (Ephésiens 1, 22 ; Corinthiens 12, 12 et 27).