76- Une fabrique de saints ?

Radioclip en texto sin audio grabado.

“combien coute un saint?”,
demande jesus

José María Escrivá fondateur de l’Opus Dei, puissante secte catholique. Il fut canonisé rapidement par le Vatican.

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Rachel: Nous reprenons notre transmission à partir des portes de l‘église de Sainte… Non, il vaut mieux cacher l‘identité du lieu, pour éviter les susceptibilités. Jésus-Christ a dû être fort surpris de ce que nous avons vu dans cette église, pas très différente de beaucoup d‘autres pleines d‘images. Qu‘en pensez-vous ?

Jésus : C‘est de l‘idolâtrie ; adorer des images, c‘est de l‘idolâtrie.

Rachel : Les catholiques disent qu‘ils n‘adorent pas,… mais qu‘ils vénèrent…

Jésus : Ils vénèrent ? Je ne sais pas ce que ça veut dire exactement, mais ça revient au même. Au lieu de parler à Dieu, qui habite en leur cœur, ils s‘agenouillent devant un morceau de bois.

Rachel : Un appel téléphonique… Oui, allo ?

André : Je m‘appelle André Baltodano, et je téléphone du Canada.

Rachel : Vous voulez donner votre avis, monsieur Baltodano ?

André : Seulement pour dire à Jésus-Christ que le problème ne provient pas du verbe « vénérer » mais du substantif.

Rachel : Quel substantif ?

André : Avec le substantif revenu qu‘à l‘église catholique avec le commerce des saints.

Rachel : M. André, pourriez-vous nous donner un peu plus d‘explications ?

André : Vous ne le savez peut-être pas, Jésus-Christ, mais la fabrique de saints tourne toujours.

Jésus : La fabrique de saints ?

André : Dans le temple que vous venez de visiter, vous avez vu des saints du temps jadis, des saints d‘autres siècles. Mais il y en a de plus récents. Ainsi, seulement sous le pontificat de Jean-Paul II, on fabriqua – je veux dire « on canonisa » – 464 nouveaux saints et saintes. Plus que pendant les cinq siècles précédents !

Rachel : Pourquoi en fallait-il tellement ? N‘en avions-nous pas encore assez ?

André : C‘est que les saints maintiennent les gens agenouillés et en plus , améliorent les finances du Vatican.

Jésus : Ce « en plus » c‘est ce que je ne le comprends pas.

André : Faire un saint est un processus compliqué, Jésus-Christ. Il y a les témoins, les tribunaux, les experts, les miracles démontrés, l‘examen du cadavre pour voir s‘il est intact ou momifié…, le traitement de la cause dure depuis des années.

Rachel : Et tout cela coûte cher, n‘est-ce pas ?

André : Très cher. Cet argent va finalement à une minorité, dont la banque vaticane. Qu‘on pense seulement à un détail. Pour chaque centaine de saintes et de saints canonisés dans l‘histoire, cinq seulement venaient de milieux pauvres. La plus grande partie était des princes, des rois, des reines, des évêques, des abbesses,… Leurs proches payaient une fortune pour qu‘on les déclare saints. Aujourd‘hui, la fabrique de saints est encore plus organisée : personne n‘est porté sur les autels sans l‘aide d‘une institution puissante.

Jésus : Puis-je vous poser une question, Monsieur André ?

André : évidemment, Jésus-Christ.

Jésus : Pourquoi est-ce qu‘on fait tout ça ?

André : Le procès de canonisation ?

Jésus : Oui, pourquoi fait-on toutes ces dépenses ?

André : Pour démontrer que le saint est au ciel, proche de Dieu.

Jésus : Mais ça, c‘est chercher à trouver le trésor là où il n‘est pas… Les saints ne sont pas au ciel, mais sur la terre !

Rachel : Maintenant, c‘est moi qui ne comprends plus.

Jésus : Les saints et les saintes sont parmi nous, Rachel. Ils sont faits de chair et d‘os. Les femmes qui passent leur vie à élever leurs enfants, ce sont des saintes. Les paysans qui sont dans les champs depuis le lever du soleil, ce sont des saints. Les braves gens qui luttent pour la justice, qui considèrent d‘abord Dieu et leurs frères, plutôt que l‘argent, ce sont des saints.

Rachel : Mais on a toujours dit que les saints sont des gens qui sont morts et qui font des miracles depuis le ciel.

Jésus : Non, les saints sont des vivants. Et le miracle qu‘ils font, c‘est le bon exemple qu‘ils donnent. Mon père Joseph a été un saint, mais cela n‘a rien à voir avec la petite couronne qu‘on a mis sur sa statue dans l‘église. Il a été un saint par ce qu‘il a été juste jusqu‘au dernier jour de sa vie.

Rachel : Mais… Si ceux qui sont dans ce monde sont des saints, comment s‘appellent les autres, ceux qui sont déjà avec Dieu ?

Jésus : ça… Demande-le à Dieu.

Rachel : Merci à l‘ami qui nous a appelés du Canada, et merci à tous les saints et les saintes qui forment la grande audience des« Emisoras Latinas ». De Jérusalem, Rachel Pérez.